Projet de Nicolas Vidal
Mon projet, si tant est que l’on puisse le qualifier «d’œuvre », se présente comme un tableau sonore. Toute personne évoluant dans l’espace de l’œuvre en colore l’atmosphère acoustique de manière unique.
Ainsi, le spectateur ajoute sa touche « symphonique » qui lui est immanente. Il existe donc autant d’environnements sonores que de spectateurs. Il est en outre possible de composer, par l’alchimie de plusieurs spectateurs, une infinité de mélodies différentes. Face à cette composition, le public devient donc l’artiste et participe à la création en s’affranchissant de la technique.
L’objectif de mon sujet est d’entraîner l’auditeur à se concentrer sur les bruits et échos de son paysage urbain afin d’en tirer l’essence artistique et de prendre conscience que l’art n’est pas réduit au monde du visuel.
Pour autant, « prosodie » ne s’affranchit pas encore totalement du visuel. En effet, le moniteur renvoie l’acquisition de l’image en affichant une ligne sur cinq afin de rappeler au spectateur que le tableau ne se regarde pas, ne se goûte pas ni ne se touche ou ne se sent mais s’écoute (1 sens / 5 sens). Aussi, le résultat n’est pas sans rappeler les images sérigraphiées du mouvement pop art qui donnent un aspect irréel à l’œuvre.
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