de son iut en génie informatique, tomek jarolim a conservé le goût pour les programmes et les codes, cette grammaire informatique inflexible et objective qui, via l’outil ordinateur, ne laisse aucune place à l’arbitraire. enfin, pas jusqu’à ce qu’on en arrive à invisibles. soit deux écrans lcd, « accrochés au mur, comme des tableaux », reliés à deux ordinateurs soumis à deux programmes. à l’aide de ces derniers, il demande à la machine d’afficher de plus en plus vite et en boucle [renvoi au comportement humain qui, lorsqu’il n’arrive pas à faire quelque chose, tente de le faire autrement] du rouge du vert et du bleu sur un des écrans [soit rvb, les trois couches basiques en numérique] qui théoriquement doivent donner du blanc. et sur l’autre du noir et du blanc, soit le mélange du plein [en affichage numérique, le blanc est la valeur maximale] et du vide [lorsque aucun pixel n’est venu taper l’écran]. résultat ? la machine est incapable d’exécuter ces deux fonctions pourtant simplissimes. et arrive très vite à saturation. donc au bug [renvoi au bug humain, la persistance rétinienne]. d’un côté, le blanc n’est jamais vraiment blanc ; de l’autre, ce n’est jamais vraiment ni du vide, ni du plein. et cet entre deux c’est peut-être, justement, le commencement de la subjectivité ; née d’une machine pourtant réputée infaillible. qui au lieu de rester dans sa fonction d’outil, se met à créer de la lumière interpellant l’oeil du spectateur ; l’interaction peut alors commencer.
+: informations sur le carré sainte-anne.
+: bjcem à skopje, macédoine.