Monochromes est une série de promenades urbaines. Filmées à l'aide d'un smartphone, ces promenades sont traitées par un logiciel dédié, qui génère des compositions colorées : chaque image de la promenade vidéo est réduite à sa couleur moyenne capturée par la caméra.

La vidéo n'est plus un témoignage visuel du parcours, mais devient une expérience sensible de la couleur en soi.

Devenue une abstraction algorithmique par la lumière à l'écran, cette mémoire urbaine devient sensible et renvoie à la perception de la couleur.

translations est une série de promenades chromatiques qui prennent naissance sur écran. du pôle nord au pôle sud, ces balades traversent le globe pour glaner les couleurs prélevées aux intersections des méridiens et des parallèles majeurs sur google earth. se développe alors une nouvelle cartographie entre pixels et positions gps, entre un sol digitalisé et une mer absente, dont la représentation n’est faite que par une couleur factice.

cette série se présente comme le déplacement de teintes réelles — et pourtant si fausses — du monde qui nous entoure. depuis leurs satellites lointains, ces images sont une réinterprétation algorithmique de données colorimétriques vers un référentiel d’impression sensible, monochromatique et vibrant. la ligne en devient le motif, définissant un territoire tramé et géométrique, ouvrant le champ à de nouveaux continents, de nouveaux territoires.

envisagé comme une abstraction, le globe terrestre devient une réduction invitant au voyage, un quadrillage aux couleurs imaginaires qui tente de déplacer le regard posé sur le paysage entre le noir de l’écran et blanc de la feuille.

Les passages d'agapanthes est une installation créée avec le musicien Gabriel Boutros. Cette expérience audiovisuelle est une invitation à explorer le dialogue entre la musique et les pixels. En fonction de l'intensité de la musique, de ses silences, de ses points culminants, l'image est tissée et dessinée pour mettre en valeur l'œuvre de Brayer. Les couleurs et les compositions sont progressivement révélées pour laisser une trace dans l'œil du public.

the responsive i est un projet qui se concentre sur le message publicitaire, tant dans sa forme que dans son intention. Utilisant des slogans positifs et bienveillants, les marques transforment le bonheur en une quête de performance, une posture et un statut social. Loin de rendre les gens heureux·ses (et de s'en soucier), ces injonctions à un meilleur soi sont martelées avec beaucoup de positivité, d'inclusion et d'autonomisation. Le slogan ne devient-il pas un ordre ? Le message est en effet puissant, mais renvoie à un sentiment constant d'échec. Ne pas être assez. Ne pas être assez en bonne santé, assez beau·belle, assez efficace, assez fort·e...

Avec les outils de la littérature computationnelle, the responsive i joue avec l'image publicitaire, ses codes, ses messages, semant la confusion dans son esthétique. Entre slogan accrocheur et avertissement, the responsive i explore l'intention de ses messages ambigus. En distordant l'esthétique des slogans publicitaires célèbres, des avertissements et des interdictions, the responsive i tente de renvoyer le public à la mince ligne entre l'image et l'idéal impossible auquel elle nous confronte.

parallèles est un projet in situ créé pour le festival voltaje. Entre mouvement et mutation chromatique, un dialogue se crée entre le regard et l'image elle-même. Conçu comme une installation, l'écran est une invitation à explorer et à remettre en question sa propre perception à travers le navigateur.

La souris permet de modifier la vue de l'image : chaque panoramique, zoom et rotation influencera la composition, défiant l'œil. Heure après heure, l'image évolue, offrant une nouvelle perspective sur l'image numérique. L'œuvre se concentre sur la perception du public et sa capacité singulière et pourtant si fragile à regarder l'écran.

Monochromes est une série de promenades urbaines. Filmées à l'aide d'un smartphone, ces promenades sont traitées par un logiciel dédié, qui génère des compositions colorées : chaque image de la promenade vidéo est réduite à sa couleur moyenne capturée par la caméra.

La vidéo n'est plus un témoignage visuel du parcours, mais devient une expérience sensible de la couleur en soi. Devenue une abstraction algorithmique par la lumière à l'écran, cette mémoire urbaine devient sensible et renvoie à la perception de la couleur.

blindspot est une installation interactive qui réagit au flash de l'appareil photo qui la capture. L'installation tente de réduire l'image au vide absolu auquel elle renvoie. Chaque flash poste une tuile monochrome sur l'écran via un flux Twitter en direct, témoignant de l'épuisement des images incessantes que nous produisons parfois sans intention réelle.

Ce flux en direct crée un essaim de données qui témoigne de l'interactivité des visiteur·euses. Plus le public prend de photos flash de l'image, plus l'image devient blanche. Cette mosaïque mouvante se présente comme le symbole d'une image qui n'évoque plus rien, si ce n'est la peinture ultime et l'icône impassable de notre époque.

fragment t est une double performance, un combat qui confronte les danseur·euses à la programmation numérique. Les deux aspects de la création doivent être coordonnés pour animer le ballet : les pas des danseur·euses déclenchent l'accélération corrélative du programme. La création est biomorphique, évoluant selon une confrontation éthique.

L'image de notre époque n'est plus celle qui est peinte sur des toiles tendues, mais celle qui s'affiche sur les écrans électroniques que nous regardons chaque jour. Face à ces images rétro/auto-éclairées, l'image n'est plus le réceptacle de la lumière, mais elle est la lumière elle-même. L'écran plat du salon est une source de lumière rectangulaire aussi intrigante que froide.

Productions à grande échelle, objets de convoitise, ces technologies de pointe deviennent la source d'une lumière 2.0 modulable, en haute définition et anti-aliasing. Supports d'images que nous faisons défiler chaque jour, ces outils deviennent – pour nos yeux – la source d'histoires à regarder. Mais si, pour une fois, nous ne cherchions pas à afficher mais à éclairer le public ?

Le suaire de Turing se révèle dans une pièce sombre aux murs recouverts de boiseries. Au fond de la pièce, sur une surface de trois mètres de haut, un portrait luminescent composé de pixels blancs et verts scintillants se dessine. La figure – l'icône ? – qui apparaît dans cette phosphorescence pâle est le mathématicien Alan Turing, dont l'héritage scientifique et culturel a bouleversé les imaginaires du XXe siècle. Un homme qui, malgré lui, a propulsé tout un champ de la science vers de nouvelles mystiques et ouvert la voie à d'étranges religions techno-scientifiques et fonctionnalistes.

Prophète sans le savoir, il a légué un testament involontaire dont les résidus apocryphes nous entourent de leurs linceuls de big data et d'intelligences artificielles à la perspective démiurgique.

Monochromes est une série de promenades urbaines. Filmées à l'aide d'un smartphone, ces promenades sont traitées par un logiciel dédié, qui génère des compositions colorées : chaque image de la promenade vidéo est réduite à sa couleur moyenne capturée par la caméra. La vidéo n'est plus un témoignage visuel du parcours, mais devient une expérience sensible de la couleur en soi. Devenue une abstraction algorithmique par la lumière à l'écran, cette mémoire urbaine devient sensible et renvoie à la perception de la couleur.

continuum est une installation spécifique pour l'exposition void draw(). Cette projection numérique tente de pénétrer à l'intérieur du système de couleurs additives. Entre mouvement, mutation chromatique, transformation et destruction, un dialogue se crée entre le regard et l'image en perpétuelle évolution. Un clin d'œil à l'œuvre du même nom de Bridget Riley – sa plus grande peinture, immédiatement détruite car jugée trop littérale – continuum est aussi un hommage à l'op art, qui depuis les années 1960 tente de faire de l'œil le moteur de la perception artistique en explorant la capacité singulière (et si fragile) de regarder ce qui est, mais aussi ce qui n'est qu'impression.

roygbiv+xml est un diptyque composé de données spectrales et de toutes les étoiles visibles à l'œil nu depuis la Terre. Considérées comme de véritables « répertoires » de données stellaires, ces images contiennent l'immensité et la variété des étoiles dans un format défini. Revêtues sur papier, les informations sont réduites par leur support. Le résultat est constitué de formes inattendues – monochromes gris et illisibles, listes absurdes, spectres infinis – sur lesquelles nous ne cherchons jamais à lire les informations, privilégiant une expérience contemplative, comme l'expérience devant les étoiles elles-mêmes.

l'installation soleils apporte un fragment de ciel à l'intérieur de cette cage ajourée. La trajectoire des étoiles et leurs rayons éthérés déterminent un nouveau cycle imperceptible heure après heure, selon l'exposition, d'est en ouest, de l'aube au crépuscule.

Voilà déjà cinq ans que Reno et Crame encouragent le talent des clubbeur·euses parisien·nes à faire le spectacle à travers des dress-codes loufoques et excitants, des performances et autres battles. Le thème de cette édition : futuristica. Les podiums du temps nous poussent vers un rétro-futurisme utopique, multicolore, où chacun·e peut enfin être soi-même : robotique, bionique, cybernétique, humanoïde ou extraterrestre. La palette est infinie.

Conduit d'aération est un roman hypertextuel choral du collectif hyperfictions.org. Ce projet est soutenu par le laboratoire d'excellence arts-h2h.

le 15 septembre 2011, le corps de Mohamed a été découvert dans le conduit d'aération menant au siège d'une banque. À première vue, un simple fait divers dont le caractère inexpliqué sera renforcé par les multiples interprétations de ce geste. L'histoire se dévoile à travers les voix des protagonistes qui s'élèvent parfois simultanément de plusieurs points dans l'espace. Une navigation non linéaire prend forme. Le mystère demeure non résolu.

comment ressentir et appréhender les infinis qui semblent être à portée de main ? Dans son travail sur la perception de la réalité, l'artiste explore la sensation de « si loin, si proche » par rapport aux étoiles de la Voie lactée et donne à ressentir l'étymologie du désir (la nostalgie de l'étoile), ou 1 la recherche constante de nouveaux horizons.

pour le festival d'automne en normandie, le duo d'artistes numériques barthélemy antoine-loeff et tomek jarolim a produit un mapping vidéo pour la soirée électro les machines sont nos amies.

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conduit d'aération est une histoire fictive racontée par quatre de ses protagonistes. Elle fait partie d'un projet de recherche et de création mené par Lucile Haute et Alexandra Saemmer, et soutenu par le Labex Arts-H2H. À l'occasion des présentations du Labex Arts-H2H, et dans le cadre de la présentation d'une sélection de projets de recherche sur le numérique, au croisement de la création et des nouvelles technologies, le collectif hyperfictions.org présentera la performance.

Monochromes est une série de promenades urbaines. Filmées à l'aide d'un smartphone, ces promenades sont traitées par un logiciel dédié, qui génère des compositions colorées : chaque image de la promenade vidéo est réduite à sa couleur moyenne capturée par la caméra. La vidéo n'est plus un témoignage visuel du trajet, mais devient une expérience sensible de la couleur en soi. Devenue une abstraction algorithmique par la lumière sur l'écran, cette mémoire urbaine devient sensible et renvoie à la perception de la couleur.

afterglow est une installation lumineuse interactive qui permet d'expérimenter le passage de la chaleur, de l'incandescence à l'étrangeté de la phosphorescence. Invité·e à entrer dans une pièce aussi saturée de lumière que la chaleur ainsi générée, le public est invité·e à contempler l'écriture phosphorescente sur le mur qui lui fait face : la liste des étoiles visibles à l'œil nu depuis la Terre – une liste qui imprime progressivement sa rétine, comme les étoiles qu'il/elle distingue de plus en plus en regardant le ciel étoilé la nuit.

la bibliothèque d'images de Babel est une installation inspirée du texte de Jorge Luis Borges du (presque) même nom, la bibliothèque de Babel. L'auteur nous invite à imaginer une bibliothèque composée d'une multitude de salles hexagonales agencées à l'infini, reliées par des couloirs, dans lesquelles un nombre incalculable de livres sont disposés. L'ensemble de ces livres représente une construction incroyable qui contiendrait toutes les vérités, puisque tout ce qui est écrit s'y trouverait. C'est une vision vertigineuse d'un infini complexe qui nous est offerte.

random series est une réinstallation d'installations majeures depuis 2005, de manière aléatoire : initialement conçues pour d'autres types de surfaces (écrans plats, écrans mobiles, ordinateurs), toutes les parties sont regroupées sous un même signe : un programme qui les affiche sans ordre prédéfini, sans préférence.

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le paradis est dans le ciel, le public a la tête dans les nuages, entre le bleu azur du jour et le noir profond de la nuit. Une promenade dans un paradis des sens avec cette installation céleste qui repose sur les images, les lumières, les odeurs, les goûts et les sons, puis une descente aux enfers avant de découvrir le spectacle Dreck.

dans le cadre du festival TLN 2013, Tomek Jarolim est invité à infiltrer l'œuvre de Gabriele Basilico à l'Hôtel des Arts. Si les pixels peuvent s'accrocher à ses photographies à travers l'architecture ou l'utilisation du noir et blanc, c'est avant tout par la lumière que la rencontre se fait : tantôt révélatrice, tantôt obstacle, la projection vidéo habille ou dénude les architectures envoûtantes, vertigineuses et parfois chaotiques que Gabriele Basilico a su capturer depuis sa chambre noire.

Cadavres exquis tapissés au sol, patchworks photographiques ou projections hypnotiques, l'œuvre s'immisce entre les murs de l'Hôtel des Arts pour en révéler la chair architecturale.

après une résidence à l'institut des beaux-arts de Hubei et au village d'art K11 de Wuhan, 60 stroboscopes est le résultat de trois semaines d'immersion à Wuhan. Les écrans mobiles dans chaque main, les panneaux lumineux et les écrans dans les rues, et les nombreuses lumières LED sur les bâtiments répondent à l'étrange obscurité des lieux «non commerciaux».

Cette installation est une tentative de crier au public, en l'exposant à l'éblouissement de 60 stroboscopes LED – 60 sources lumineuses qui s'allument et s'éteignent mais ne laissent jamais l'œil vraiment voir quelque chose.

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En réponse à 60 stroboscopes, cette installation permet de voir les couleurs du ciel de Wuhan, telles qu'elles apparaîtraient s'il n'y avait pas autant de lumière pour cacher les nuances des étoiles.

Présentée sous forme de triptyque de panneaux lumineux, l'installation révèle la liste des étoiles qui apparaissent dans le ciel de Wuhan, leurs déplacements heure par heure, et les types spectraux des étoiles impliquées. Réactivée sur trois panneaux Wuhan forme de lithographie offset – saisit une lumière plus concentrée qui aide à distinguer un ciel où il n'y a plus rien à voir, mais seulement à imaginer.

La technologie numérique a-t-elle vraiment chassé le papier de notre culture ? Les images 3D impressionnantes et la pléthore d'effets spéciaux qui accompagnent notre quotidien saturé d'écrans sont-elles si puissantes qu'elles ont remplacé le dessin ou la sculpture ? Et si ces images n'étaient que des « tigres de papier » dont le rugissement tonitruant cherche à effacer leur faiblesse : elles ont besoin d'écrans pour exister ?

À des années-lumière de nos yeux, les étoiles ne sont que des points intouchables, abstraits et incolores. ramenées sur un écran, ces étoiles deviennent des pixels vibrants aux couleurs perceptibles, qui viennent à nous à mesure que notre curiosité nous y mène. Comme un reflet spectral, un miroir astral, la couleur tombée du ciel est une manière de percevoir la richesse des couleurs stellaires en se projetant directement sur elles.

Littéralement considérée comme un moyen de se rapprocher des étoiles, l'installation invite à la contemplation des données astronomiques dans leur état le plus pur. Incité·e à s'approcher de l'écran, le public permet au système de basculer entre une représentation réaliste des étoiles et sa propre réflexion recomposée par les pixels du ciel étoilé. Entièrement créé à partir des données réelles des étoiles visibles depuis la Terre, ce projet contient une grande quantité de données généralement inaccessibles.

Spectres est un stroboscope de couleurs : à chaque nouvelle image, l'ordinateur envoie aléatoirement un type spectral. Le résultat de ce film de scintillement numérique est une lumière étrange et saccadée, basée pourtant sur la couleur réelle des étoiles : chaque image visible est un spectrographe, c'est-à-dire le spectre de la lumière visible pour un type d'étoile donné.

Ici, ces spectrographes sont distribués aléatoirement pour donner au public la possibilité d'expérimenter les couleurs visibles dans les étoiles.

imaginée comme une fabrique d'images mentales, fermer les yeux est un face-à-face avec la lumière, qui explore nos capacités perceptuelles et notre imagination.

L'interactivité vise à dépasser la simple interaction avec une machine. Lorsque la personne ferme les yeux, elle déclenche une séquence lumineuse colorée qui lui fait ressentir plutôt que de réellement voir une image. Ses paupières sont l'écran d'une image sans cadre et sans dimension.

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zénith est une promenade sonore à écouter de nuit. Mettez vos écouteurs et laissez les étoiles au-dessus de votre tête générer le son pendant que vous marchez. Pendant la journée, lorsque les étoiles sont invisibles, touchez simplement l'écran pour parcourir manuellement le ciel et écouter le son qu'elles créent.

Alors que les étoiles deviennent de plus en plus difficiles à voir dans un ciel toujours plus pollué par la lumière des villes, zénith est une façon de s'en souvenir, avec les oreilles.

3615 au revoir est une installation interactive utilisant les outils actuels de traitement d'image et leur affichage, réduits aux capacités du Minitel (vitesse, couleur, etc.).

Elle permet simplement au public de voir son propre reflet dans l'image, après traitement par l'ordinateur. Habitué·e à interagir dans l'instant, le·la visiteur·euse se trouve face à un dispositif où le concept de temps réel est radicalement différent, le·la forçant à interagir autrement, en prenant son temps.

Diffraction est une installation lumineuse spécialement créée pour FabFest. Diffraction a établi une atmosphère onirique et organique dans les lieux occupés par le festival, dépassant les frontières habituelles de la scénographie lumineuse.

Cette œuvre exprime l'omniprésence des écrans et des systèmes lumineux qui nous entourent. En transformant la lumière en matière, l'installation souligne une réalité que nous ne percevons pas souvent, mais qui nous entoure et nous influence.

random series est une réinstallation aléatoire d'installations depuis 2005 : initialement conçues pour d'autres types de surfaces (écrans plats, écrans mobiles, ordinateurs), elles sont toutes unies de la même manière : un programme qui les projette sans ordre prédéfini, sans préférence. Chaque jour, de manière aléatoire, une autre partie est installée.

Cette nouvelle façon de présenter d'anciennes œuvres (invisibles, le dernier écran, espaces de silence, etc.) permet de placer le public dans une nouvelle configuration : le visiteur ou la visiteuse devient le médiateur ou la médiatrice entre la source d'image et l'écran.

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lux est une application pour smartphone dont le seul but est de modifier l'usage et la perception habituels de l'image sur un smartphone. Pas d'écran à toucher, d'image à agrandir, de carte à tourner ou de contenu à lire.

Comme son nom l'indique, lux invite à considérer l'outil comme une source de lumière. Telle une torche numérique pixellisée, le téléphone devient un prisme incertain : chaque mouvement brise la lumière pour faire déborder l'écran un peu plus.

n/b est une installation créée dans le cadre d'une exposition sur Victor Vasarely en Hongrie.

C'est un voyage numérique, aléatoire et éphémère à l'intérieur des possibilités combinatoires entre le noir et le blanc. Vidéoprojetée, c'est une surface lumineuse à ressentir, à perturber pour explorer les séquences aléatoires proposées par la machine. Lignes, plans et points se succèdent pour plonger dans l'image et multiplier encore les combinaisons noir et blanc du programme.

ce projet est la réalisation d'une idée très simple : blanchir les pages web pour ne laisser que l'in-effaçable.

Dans cet espace où l'information se mêle à une multitude de publicités, spams, pop-ups et autres parasites, pages blanches est un plugin qui blanchit les balises HTML pour révéler les fondations de la page, une forme étrange et dénuée de sens, un semi-code/semi-image transformé, tel une structure hybride.

pages blanches abstrait la composition de la page web. Sans lecture ni signification, l'utilisateur·ice se débarrasse de l'information, pour profiter d'un espace de contemplation.

cmjn est un livre créé comme un écran offset pour défier le public avec une représentation immatérielle. Dans un flip-book de pages cyan, magenta et jaune – les composantes théoriques du noir – sont reconstituées à mesure que le public tourne les pages. Pour une fois, aucun pixel à voir, mais les couleurs primaires aplaties sur le papier, attendant juste d'être mélangées. C'est un livre non pas à lire mais à boucler, comme le programme avec lequel il a été fait.

cmjn est un souffle sensoriel sur des feuilles, pour sortir de l'ordinateur et de l'écran, pour dire que les couleurs sont ressenties entre deux absolus : le blanc numérique et le noir offset. À travers les limites théoriques de la couleur, cmjn entend dépasser les limites pour un voyage dans des valeurs virtuelles inquantifiables et des sensations de nos yeux limités.

Publié sur ses 280 pages très concrètes, cmjn assure l'existence des couleurs comme source perpétuelle des images numériques lorsque son alter ego se tient à proximité.

Le dernier écran est une série d'installations génératives dans laquelle Google Images définit la palette de couleurs : nous recherchons le nom d'une couleur pour afficher les images résultantes, réduites à un pixel.

L'image devient un patchwork de pixels, une mosaïque colorée en cours de création, comme une longue séquence de couleurs moyennes, avec un mot-clé commun d'un moteur de recherche daltonien. Les pixels suivent lentement, s'enroulant encore et encore.

Les valeurs sont ajoutées jusqu'à une saturation finale de la mosaïque : trop d'informations, d'images, de superpositions.

le noir et le blanc sont deux valeurs de lumière extrêmes. Entre les deux, toutes les couleurs se jouent. La relation au public ouvre la voie aux perceptions possibles. Le public voit des rythmes et des pulsations entre les pixels brisés. En explosant la saturation blanche des pixels, on peut voir la richesse de la sensation, à travers un voyage dans les composantes primaires de l'absolu. Les illusions fusionnent. Les couleurs se mélangent. Les yeux se brouillent.

Le résultat de ce flou est le défi du projet lui-même : voir, sans aucune image imposée, ce qui peut se passer entre le noir et le blanc, entre la lumière et la rétine, entre l'infini de nos yeux et la finitude des pixels. « Invisibles » est un questionnement de l'image et de sa saturation : la couleur et le pixel, dans leurs formes les plus pures, laissent les yeux face à une image sans histoires, en faveur de quelque chose à ressentir.

Ut queant laxis est le premier vers de Jean-Baptiste, un chant liturgique écrit au Xe siècle par le moine Gui d'Arezzo. Cet hymne est transmis à la postérité car chacun de ses vers commence par une des notes de la gamme, la première syllabe de chaque vers ayant donné son nom à la note.

Dans ce projet, a, b, c, d, e, f et g sont épurés pour devenir de simples courbes radio : les sortant d'une étrange taxonomie, Ut queant laxis est le point zéro d'un voyage en sept pistes sans nom. Les arrêts sont tous des sons spatialisés invitant à des histoires à être entendues, atténuées, comme une invitation à la perception. Chaque piste change à mesure que l'auditeur·trice ou le joueur·euse se déplace dans l'espace de diffusion.

shades of white mêle danse, images et son. Il a été créé pour le festival Les Affluents au Pavillon Noir à Aix-en-Provence. Les danseurs et danseuses ont été dirigé·es par Bruno Péré. L'idée de base est une évolution de la lumière blanche à travers ses différentes composantes de couleur : rouge, vert et bleu. Les projections sont les seules lumières pour les danseurs et danseuses sur scène. Elles sont projetées sur le sol, le mur de fond, ou les deux en même temps.

Espaces de silence est une installation conçue pour un·e unique spectateur·trice. Face à un écran d'un blanc aussi intense que le bruit environnant, iel se retrouve face à un micro, l'invitant à se manifester.

L'interaction n'est pas obligatoire, mais place le·la spectateur·trice devant un choix : quel silence prédomine sur l'autre ? Si iel choisit d'interagir en parlant dans le micro, iel plonge dans un silence noir. Si iel reste passif·ve, il/elle demeure imprégné·e de cette masse blanche assourdissante. Entendre ou s'entendre, se taire ou faire taire.

Espaces de silence propose aux visiteur·euses un effacement où il n'y a plus rien à voir ni à entendre. L'installation se présente comme la possibilité d'un acte libérateur, permettant de tout éteindre et de faire face à un vide où chacun·e pourra progressivement recouvrer ses sens, pour y voir de nouveau.